jeudi 17 mars 2011

Récré délocalisée pour la venue de l'inspecteur d'académie

L'inspecteur d'académie de la Nièvre rencontre les représentants des organisations syndicales ce vendredi 18 mars, au matin, dans le batiment n°1 de la cité scolaire du Banlay. La réunion porte sur les moyens horaires accordés aux lycées nivernais.
Une manifestation en jaune, bruyante, est prévue ce vendredi 18 mars, de9h55 à 10h05, devant la batiment n°1 pour soutenir les revendications portées par les représentants syndicaux.
Venez nombreux, c'est important !
\m/

Quel plan B pour la filière scientifique au Lycée ?

Le  7 décembre 2009,  les résultats du rapport Pisa mettaient en évidence le médiocre niveau de culture scientifique de nos élèves : la France pointait au 27ème rang sur  65. Dans le même temps le ministère de l'Education nationale engageait la réforme du Lycée dans la précipitation . Presque 2 ans plus tard, le ministre Luc Chatel regrette que nous  ne "formons toujours pas assez de techniciens supérieurs et d'ingénieurs" et que "en France il n'y ait que 44 ingénieurs/10 000 habitants contre 61/10 000 habitants en Chine" .
C'est justement grâce à la réforme du Lycée et au plan sciences que le ministère compte relancer la formation scientifique.

Le pivot pédagogique du plan science  sapé par la réforme du Lycée
Les objectifs pédagogiques du plan sciences ont été clairement indiqués par Luc Chatel le 31 janvier 2011 : "Pour les sciences, les activités où l'élève observe, expérimente, cherche à expliquer sont très plébiscitées … j'encourage le déploiement d'un enseignement basé sur l'expérimentation et l'investigation". Cet enseignement existait déjà avant la réforme, sous forme de séances en demi-classe de Travaux Pratiques (réalisations d'expérimentations en  sciences physiques et SVT) et de Travaux Dirigés (mathématiques).
Avec la réforme du Lycée l'organisation de ces séances n'est plus obligatoire, elles disparaissent du cadre national . Par contre chaque établissement peut choisir de les maintenir en piochant dans les dotations horaires annuelles dont les volumes sont en forte baisse cette année encore. "Il faut réduire les enseignements classiques cours / TP / TD au profit d'autres méthodes pédagogiques" annonçait récemment  l'Inspecteur d'Académie de la Nièvre . Ces enseignements, pourtant conformes au plan science, sont dans les faits réduits ou purement supprimés.

Accompagnement  Personnalisé : une communication trompeuse
A tous les niveaux (seconde, première S et terminale S), des heures d'enseignement, notamment  scientifiques, sont supprimées au profit d'un Accompagnement Personnalisé de 2 heures hebdomadaires. Ce nouvel enseignement, dont le contenu est la décision de chaque Lycée, doit comprendre "des actions coordonnées de soutien, d'approfondissement, d'aide méthodologique"3 dans des "groupes à effectif réduit en fonction des besoins des élèves" . Ces directives sont constructives.
Mais ces nouvelles méthodes pédagogiques se heurtent aux réalités du terrain : non seulement les actions de soutien disciplinaire proposées par les enseignants sont pour la plupart refusées, mais en plus les établissements n'ont pas reçu les moyens horaires permettant d'organiser l'accompagnement personnalisé à faible effectif. Bien que les élèves et leurs parents attendent principalement de ces séances du soutien disciplinaire en petit groupe, les lycées ne peuvent pas le leur offrir.
Selon la Rectrice de l'Académie de Dijon : "nous avons fait le choix, pour expérimenter, de donner la gestion des Lycées à l'Inspection académique" . Les établissements bien dotés auront à la prochaine rentrée suffisamment d'heures pour maintenir les TP et faire de l'accompagnement personnalisé à effectif réduit, les autres ne le pourront pas : de telles disparités géographiques mettent en péril l'accès d'une partie des élèves à la culture scientifique.

La formation scientifique commune réduite comme peau de chagrin
Depuis la rentrée 2010, en classe de seconde, la formation en sciences est amputée de 1,5 heure par semaine. Cependant c'est en Première Scientifique que la situation est alarmante. Les élèves qui ont choisi cette filière par goût pour sa spécificité perdent 3,5 heures d'enseignements scientifiques hebdomadaires. Moins de la moitié des horaires en Première S sera consacrée aux sciences  ! Comment la France peut-elle former des techniciens, des ingénieurs compétents dans ces conditions ?
Ainsi la mise en œuvre des nouvelles pédagogies interdisciplinaires se fait au détriment de la formation commune scientifique.
Face aux interrogations des enseignants, le discours de l'Inspection est limpide : "La filière Scientifique, bien que très prisée par les élèves, produit peu de scientifiques, il fallait donc la réformer". Le terme juste aurait été déformer, la filière S désormais réduite dans sa spécificité, est adaptée aux élèves qui ne se destinent pas à faire des sciences !

Les pauvres engagements du plan sciences au Lycée
Pour "lutter contre la désaffection des filles pour les métiers scientifiques", le ministre va "signer des conventions avec 3 associations " qui agissent en ce sens. De plus il "va demander à chaque lycée de nouer des partenariats locaux avec des entreprises pour qu'une fois par semaine, elles viennent dans un établissement faire une présentation des métiers de leur secteur" .
Ces engagements louables n'ont pour objectif que de susciter le goût pour ces métiers mais ils ne peuvent pas masquer la sape de la formation scientifique engagée au Lycée.

Le grand cours de sciences du collège a-t-il vocation à s'étendre ?
De nouvelles pistes pédagogiques inquiétantes sont aujourd'hui testées dans 52 collèges. On y expérimente "un grand cours de sciences et technologie … c'est l'idée qu'il n'y ait plus qu'un seul enseignant pour la physique, la chimie, les sciences et Vie de la Terre et la technologie" . Cette vision de l'enseigne-ment scientifique risque fortement de faire tendre les contenus vers plus de superficialité et de mettre devant les élèves des enseignants qui ne peuvent pas être correctement formés dans l'ensemble de ces domaines.

Actuellement dans les entreprises mondiales "8 ingénieurs sur 10 proviennent de l'Asie du Sud Est"2, principalement parce que les systèmes éducatifs de ces pays forment des professionnels plus compétents dans leurs secteurs.
Ce n'est pas en réduisant les heures d'enseignement scientifique dans ces filières et en abandonnant les séances de Travaux Pratiques et de Travaux Dirigés en demi-classe que le Lycée préparera correctement les futurs étudiants à devenir des techniciens, des ingénieurs compétitifs.
Redorer l'image des disciplines scientifiques était nécessaire mais pas au détriment de leur enseignement commun !


mardi 15 mars 2011

La région à l'écoute

François Patriat, sénateur de Côte d'Or et président du Conseil régional de Bourgogne, s'informe auprès des parents d'élèves et des syndicats de l'Éducation Nationale.
  
Extrait du Journal du Centre du 15 mars 2011

jeudi 10 mars 2011

Le marché Carnot en Fluo

Rendez-vous au milieu des fromages frais, des volailles à la broche et des étals de primeurs .

Les Gilets Jaunes se réunissent ce samedi 12 mars, de 9h à 11h au marché Carnot à Nevers pour une opération de communication. Parents, élèves, citoyens, nous vous invitons à venir vous informer sur la réforme du Lycée, à débattre de ses conséquences.
Vous pouvez manifester votre soutien à notre mouvement en portant simplement un gilet jaune ou un sticker  ce matin là au marché Carnot.

En ce qui concerne l'organisation, toute décoration, banderole à l'effigie de notre collectif est la bienvenue, soyez créatifs. Nous pourrions aussi partager quelques réjouissances sucrées, apporter des thermos de café chaud.
\(^ o ^)/

mardi 8 mars 2011

Le cas du Lycée Léon Blum : Synthèse

 Les Gilets Jaunes du Creusot nous exposent leurs inquiétudes dans un document de synthèse instructif et accessible.
Outre les aspects locaux exposés ici, ce texte présente les mécanismes nationaux générant une baisse du taux d'encadrement des élèves.
Bonne lecture.

lundi 7 mars 2011

Les récrés jaunes du Banlay

Cette semaine, manifestons en gilets jaunes contre cette réforme du Lycée et ses conséquences les :
  - Mardi 8 mars, pendant la récréation de 9h55 à 10h05, devant le Lycée Jules Renard
  - Vendredi 11 mars, pendant la récréation de 9h55 à 10h05, devant le Lycée Raoul Follereau
Venez nombreux !
\m/

samedi 19 février 2011

La rectrice voit jaune















Ce vendredi, la rectrice de l'académie de Dijon, Florence Legros,  était attendue de pied ferme par les professeurs et les parents d'élèves du lycée Léon Blum au Creusot. Une chaîne humaine jaune et silencieuse a donc été organisée à l'entrée du site Lavoisier en signe de protestation contre le projet de supprimer douze postes d'enseignants à la rentrée 2011.
L'article complet dans le Journal de Saone et Loire est à consulter sur : 

jeudi 17 février 2011

Les raisons de la colère.


Le Lycée Léon Blum du Creusot décide d'enfiler le gilet jaune !

C'est le Lycée le plus touché de Saône-et-Loire par les mesures d'austérité qui concernent près de 10% de ses professeurs. Les personnels s'insurgent contre les suppressions de 13 postes de d'enseignants, alors que les effectifs de l'établissement sont stables.
Le bac STI "structures métalliques" doit être supprimé dans le cadre de la réforme STIDD … un comble dans une ville qui respire la métallurgie.
Mercredi 16 février, le collectif a empêché la tenue du conseil d'administration. Il sera reporté après les vacances.

LE CREUSOT - Les profs du lycée en colère
envoyé par creusot-infos. - Découvrez plus de vidéos de la vie étudiante.

Pour plus d'informations: http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=25356&thold=0














http://bourgogne.france3.fr/info/sud-bourgogne/le-creusot-71-la-rectrice-face-aux-enseignants--67410114.html 

mardi 15 février 2011

Le gilet jaune en cours !


Première photo officielle, merci Sébastien.
 Qui d'autre est volontaire ?

Cliquez sur l'image pour la voir en grand.

lundi 14 février 2011

Réforme du lycée et STIDD

La réforme du lycée et son volet technologique en STI2D (Sciences et technologies industrielles développement durable) réduit l'offre de formation : de 12 filières technologiques du Génie industriel , il ne demeure qu'un seul bac technologique décliné en 4 spécialités. L'articulation théorie-pratique qui faisait l'originalité de cette formation disparaît avec la suppression des séances d'atelier.
La réforme du Bac pro en 3 ans avait déjà redistribué les cartes en affichant l'objectif d'une poursuite d'étude vers un BTS ou un DUT. Comment un baccalauréat technologique qui a les mêmes objectifs mais des exigences supérieures en terme de formation générale pouvait-il résister ? Loin de répondre à cette question essentielle , la série STI2D est conçue comme une arme de destruction massive de postes et d'équipements dans des ateliers considérés comme trop coûteux.
D'ailleurs, le projet est clairement affiché : en commission technique paritaire académique, le mardi 18 janvier, Mme le Recteur de Rouen a déclaré que la voie technologique est « déprofessionnalisée ». En clair, la série STI2D est une formation générale et peut être implantée dans les lycée généraux. La technologie industrielle ne serait-elle donc qu'une forme de prolongement de la technologie en collège ?
Avec cette réforme, les spécialités industrielles sont ainsi vouées à se fondre dans un enseignement technologique polyvalent. Par réaction en chaîne, les enseignants de STI perdent leur identité professionnelle et sont contraints d'accepter des formations alibis, dans des conditions inacceptables de pressions hiérarchiques et d'improvisation, sans aucune compensation en terme de décharge horaire et de rémunération. Toute la profession est déstabilisée par les menaces de suppression massive de postes et de reconversions imposées. Toute réforme doit être construite à partir d'une évaluation précise du dispositif précédent. Est-ce le cas ?
Toute réforme doit être bénéfique pour les élèves en matière d'accès aux formations , en matière de poursuite d'étude pour accéder à des emplois qualifiés . Est-ce le cas?
En l'absence d'information officielle sur les contenus comme sur l'organisation des enseignements, comment les élèves et leurs parents peuvent-ils s'engager vers une formation dont on ignore encore les finalités et les modalités d'évaluation ?
Au delà des difficultés rencontrées par les enseignants de STI et de Physique appliquée pour la poursuite de leur carrière (mesures de cartes scolaires, TZR obligés d'enseigner une autre matière, compléments de service en collège ), c'est une porte qui se referme pour les élèves de la voie technologique , d'origine souvent défavorisée. L'accès aux études supérieures avait fortement progressé grâce à la voie technologique industrielle , rouage important de l'ascenseur social. Mais cette formation a un coût :celui de l'exigence et de l'ancrage dans le domaine technologique, reconnu par les industriels.